samedi 12 novembre 2011

La violence... desperceptions changeantes

La violence… des perceptions changeantes.
L’intimidation est bien réelle et présente dans les écoles et ce, depuis toujours. Comment se fait-il que nous
commençons maintenant à nous intéresser plus sérieusement à ce phénomène? Il semble avoir une prise de conscience sociale récente face à ce phénomène et une volonté collective d’agir. Pour arriver à véritablement contrer ce problème il faut chercher à comprendre les origines, les facteurs qui causent l’intimidation et comprendre comment un individu devient soit une victime ou un agresseur ou encore un simple témoin.

Afin de trouver et de comprendre les origines de l’intimidation, il faudrait peut-être remonter jusqu’à l’arrivée des premiers hominidés ou encore observer le comportement de certains animaux. Les animaux entre eux dans des rapports de dominants ou de dominés cherchent tout simplement à établir une hiérarchie des pouvoirs. Parfois le pouvoir peut-être lié à la force du plus fort ou à d’autres moments à la force collective du groupe contre un individu. En appliquant ce principe,nous pouvons peut-être croire que <> (Pavlocic, 1999). Mais aujourd’hui où en sommes-nous vraiment? Quelle est la situation au Canada et particulièrement en Ontario ?

La tradition scolaire depuis plus d’un siècle est avant tout axée sur la protection des enfants. L’école doit être un lieu qui permet aux enfants de réussir afin que ces derniers puissent devenir des citoyens actifs et engagés contribuant à la croissance et la richesse de la société. La valorisation et la nécessité de poursuivre des études secondaires pour atteindre les buts mentionnés plus haut ont aussi pour effet de créer une diversité d’élèves à l’école. L’école ne se limite plus seulement à faire de l’instruction,elle a également héritée de nouvelles responsabilités sociales. Cette évolution constitue un véritable progrès de la société, qui exige que les enfants et les adolescents soient protégés et respectés et que les plus forts n’abusent pas les plus faibles.

Selon Defrance et Vivet , ces changements de mentalités et de tolérance vis-à-vis la violence sont réels et graduels et peuvent peut-être donner l’impression que la violence augmente sans cesse. <> (Defrance B.et Vivet P ,2000). D’après une étude du début des années 1990 concernant 850 élèves ontariens de la 6e à la 9e années, 45 % de ces derniers auraient dit qu'il existait à leur école assez ou beaucoup de violence, tandis que 29 % affirmaient se sentir parfois en sécurité ou ne se sentir jamais en sécurité à l'école (Ryan, Matthews et Banner, 1993.

D’autres études vont plutôt dans le sens contraire. Par exemple, une enquête menée auprès d’élèves de Niagara dans le sud de l’Ontario constate que la grande majorité des élèves se sentent en sécurité et ne s’inquiètent pas pour autant de leur sécurité à l’école (Rodgers, 1993 ). Nous pouvons nous poser la question s’il existe des différences de perception qui s’expliquent par divers facteurs tels que l’environnement, le climat scolaire, le niveau socioéconomique et peut-être par une méconnaissance des facteurs de risques internes et externes spécifiques aux différentes écoles.

Des perceptions différentes
Il existe des préjugés culturels et une différence de perception dans la définition des faits violents.Bagarre ou tiraillerie? Insulte ou taquinerie? Qui a tort, qui a raison? Est-ce vraiment de la violence ou est-ce tout simplement de petites chicanes de cours d’écoles normales ? Exclusion, violence indirecte et psychologique ou encore chicanes de petites filles ?

À ce sujet, une étude de Catherine Blaya (Blaya, 2001) montre une différence de la perception de l’intimidation ou encore l’absence d’une définition commune de l’intimidation entre les élèves et les acteurs du système éducatifs c’est-à-dire, les enseignants, la direction et les adultes en général. Elle mentionne que c’est ce qui complique et explique les difficultés liées à l’interprétation des résultats et de l’étude du phénomène en général. À part le problème de définition,il existe également d’autres variables qui peuvent expliquer le décalage entre la réalité de la violence scolaire et les statistiques administratives. Une des raisons est la sous déclaration des incidents à caractères violents qui pourrait peut-être s’expliquer par des raisons de réputation d’une école et une question d’image.

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