La situation concernant les manifestations étudiantes au Québec, vous avez des opinions, des idées ? Difficile de trancher mais impossible d'être indifférent...
Une
scolarité au-delà du niveau secondaire constitue un investissement important
mais qui est à la fois judicieux. Cet investissement procure à l’individu et à
la société de nombreux avantages qui ne sont pas expliquer. L’éducation
postsecondaire permet à l’individu d’accroître son revenu au cours de sa
carrière et d’obtenir un emploi plus stable, ce qui est souvent mentionné comme
la source d’une satisfaction professionnelle et une meilleure qualité de vie.
Un investissement qui en vaut le coût ou plutôt, qui en vaut le coup, pour les
étudiants qui manifestent présentement un peu partout au Québec.
Est-ce
que les frais de scolarité ont un impact réel sur la décision de poursuivre des
études postsecondaires au Québec?
Je me
permettrai d’en douter…
Malgré
des frais de scolarité beaucoup moins élevés au Québec, selon les calculs de
Statistiques Canada, le taux de décrochage du Québec, est le plus élevé au pays
à 11,7% en comparaison à 7,8% pour l’Ontario et de 6,2% pour la
Colombie-Britannique. Voici quelques comparaisons…. Mes trouvailles sur www.statscan.gc.ca Allez faire un tour. http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/educ50f-fra.htm
En
2011-2012, au Québec, il coutait 2711 $ pour défrayer les frais de scolarité
pour un étudiant du premier cycle en médecine tandis qu’il en coutait 19 462$
pour un étudiant de la même discipline en Ontario, 12 921 en Saskatchewan
et 15 766 en Colombie-Britannique. La moyenne canadienne se situe à 11 345.
Pour faire des études en éducation la moyenne canadienne est de 3970 $, 5745 en
Ontario, 4557 $ en Colombie-Britannique et de 2287$ au Québec.
Pour
l'année 2009-2010, 85,4 % des jeunes Québécois âgés de 20 à 24 ans sont diplômés,
ce qui confère à ce niveau le dernier rang à la province de Québec. La
Colombie-Britannique est bonne première avec un taux de diplomation de 92,7 %,
suivie de Terre-Neuve-et-Labrador avec un taux de 92,5 % et l’Ontario à 91%
Au cours de la période allant de 1992
à 2005, plus d’un demi-million de personnes ont obtenu un diplôme universitaire
du Québec. Près des deux tiers (61,5 %) de celles-ci ont reçu leur diplôme dans
des universités de la région de Montréal, tandis que plus du quart (27,6 %)
l'ont reçu d’une université anglophone.
L’Ontario est la province qui a généré
le plus grand nombre de titulaires de diplôme universitaire au cours de la
période allant de 1992 à 2005 (949 656 personnes diplômées).
Malgré des frais de scolarité élevés,
l’Ontario est la province qui a généré le plus grand nombre de titulaires de
diplôme au cours de la période allant de 1992 à 2005 (949 656 personnes
diplômées). Cette province comptait plus de titulaires de diplôme que l’ensemble
des trois autres provinces réunies, soit l’Alberta, le Québec et la Colombie-Britannique.
Source : Gélinas, P (2010), Portrait- titulaires d’un
diplôme universitaire au Québec et dans certaines provinces canadiennes
1992-2005, Développement économique, Innovation et Exportation Québec.
Décrochage
universitaire et postsecondaire.
(Source : Statistique
Canada – No 81-595-M no 070 au catalogue)
Il est intéressant de constater que de
toutes les provinces canadiennes, c’est le Québec qui affichait le taux de
décrochage universitaire le plus faible (11% et 15 % pour l’Ontario) et l’un
des taux d’obtention du diplôme collégial les plus élevés. Cependant le taux de
décrochage lors des études postsecondaires demeure très élevé. Étant donné
qu’au Québec il est généralement requis d’obtenir un diplôme auprès d’un CEGEP
pour pouvoir entrer à l’université, il est très possible que le décrochage ait
lieu au début du processus, le plus souvent après le CEGEP.
Appui
et engagement parental
Des études précédentes ont également
démontré que l’éducation des parents avait un impact sur la participation aux
études postsecondaires. Le taux de participation aux programmes universitaires
des étudiants dont les parents possédaient un diplôme d’études postsecondaires
était près de trois fois supérieur au taux de participation des étudiants dont
les parents n’avaient pas de diplôme d’études secondaires. Le taux de
participation aux études universitaires était près de quatre fois supérieur
lorsque les parents estimaient que les études postsecondaires étaient
importantes.
Structure
familiale
Le taux de décrochage universitaire des
étudiants vivant avec les deux parents biologiques était à 16 % comparativement
à 14 % pour les décrocheurs vivant dans une famille monoparentale. Une
différence de deux %.
L’expérience
positive du secondaire.
Une expérience positive au secondaire
peut être importante au niveau de l’engagement au postsecondaire. Un engagement
positif au secondaire était important en ce sens qu’il entraînait des résultats
positifs au niveau postsecondaire. Le taux de participation aux études
universitaires était deux fois plus élevé chez les étudiants qui avaient
consacré plus de trois heures par semaine aux travaux scolaires quand ils
étaient au secondaire. Les habitudes en matière d’apprentissage se développent
tôt et elles persistent souvent avec la progression des études.
En
comparaison avec les résidents de l’Ontario, seuls les jeunes adultes du Québec
présentaient des probabilités significativement plus élevées de se retrouver
avec un statut général de décrocheur du postsecondaire. Ce risque était plus
grand chez les étudiants du collégial. En raison du réseau de CEGEPs du Québec,
unique en son genre, et de l’obligation de poursuivre des études dans un
collège avant d’entrer à l’université, il semble que les jeunes adultes décrochent au collégial avant
d’entrer à l’université. Les étudiants des collectivités rurales étaient plus
susceptibles d’avoir abandonné toutes les formes d’études postsecondaires
analysées.
Les femmes,
ceux qui avaient un prêt étudiant, ceux qui avaient déclaré des notes au
secondaire dans les catégories de 90 % et plus ou de 80 % à 89 %, et ceux dont
les parents avaient complété des études postsecondaires présentaient tous des probabilités
plus faibles d’avoir un statut général de décrocheur.
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