mercredi 4 avril 2012

Programme Fluppy un programme d'entraînement aux comportements sociaux


Programmes d’entraînement aux comportements sociaux : Programme Fluppy au préscolaire et Programme Fluppy première année. 

Programme super intéressant. 






Avril et sécurité dans les écoles, un mois bien important


En matière de sécurité dans les écoles, le mois d'avril est une période bien spéciale . Suite à la fusillade qui a eu lieu hier, le 3 avril à Oakland et qui a fait 7 morts, j'ai pensé vous envoyer un peu d'infos pour vous informer et vous proposer
 d'être un peu plus vigilants que d’habitude. N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous avez des questions ou des inquiétudes à ce sujet à jean-francois.thibodeau@cepeo.on.ca ou didakto.d@gmail.com .

Le 2 avril 2012 - Fusillade Oakland 7 morts.  Un homme a abattu sept personne dans une université d'Oakland, en Californie. Il aurait agi pour se venger de son expulsion au mois de novembre, selon le Mercury de San Jose. Il aurait été victime d'intimidation.

Plus près de chez-nous, le 19 avril 2011 un homme armé d'une carabine était arrêté, alors qu'il se trouvait dans une classe de l'école primaire dans le secteur de Buckingham, à Gatineau. Personne n'a été blessé. L'homme, âgé d'une trentaine d'années, n'a pas résisté à son arrestation, qui s'est faite devant les élèves de la classe. Les élèves ont été séquestrés à l'intérieur de l'école pendant plusieurs minutes après l'arrestation, le temps que les agents sécurisent les lieux. Les 430 élèves de l'école ont eu accès à des psychologues et des membres du personnel de l'école, qui se sont efforcés de les rassurer. 

Le 20 avril, c’est 4:20 ou 4/20 (prononcé four-twenty en anglais) comme une référence discrète à la consommation de cannabis.  Le 4/20 désigne aussi le moment de la journée où il est 16:20 (4:20 pm), moment propice, selon l'expression, pour fumer un joint. Le 4/20 est aussi l'appellation des divers rassemblements spontanés qui ont lieu à plusieurs endroits dans le monde, à 16:20 le 20 avril (à 4:20h le 20 du 4ème mois), où les participants fument le cannabis. Donc à surveiller, peut-être que certains élèves participeront à des événements organisés. Peut-être surveiller vos sites FB, Twitter…ou encore les symptômes de la fièvre des  foins !! Les bourgeons sortiront plus tôt cette année. 

La fusillade de Columbine s’est produite le mardi 20 avril 1999 à l’intérieur de l’école secondaire de Columbine près de la ville de Littleton dans le comté de Jefferson, État du Colorado, aux États-Unis.

Deux étudiants, Eric Harris et Dylan Klebold, commettent un massacre, tuant 12 élèves, un professeur, et blessant 24 autres étudiants plus ou moins grièvement dont trois qui tentaient de s’enfuir. À la suite de cette fusillade, Harris et Klebold se suicident, faisant de cet événement le quatrième massacre le plus meurtrier perpétré dans une école aux État-Unis, après l’attentat de Bath Consolidated School en 1927, la fusillade de l'université Virginia Tech en 2007 et le massacre de l’université du Texas en 1966. C’est en revanche la fusillade la plus meurtrière réalisée dans une école.

Le massacre a eu un grand impact aux États-Unis et créa une psychose so ciale sur le terrorisme, sur les lois de contrôle des armes à feu, la disponibilité de ces armes, la sécurité dans les écoles, et l'impact des jeux vidéo, de la musique et des films considérés comme violents aux États-Unis

Le choix de la date

En raison de l'ambiguïté des traces écrites de leur planification, de nombreuses théories existent encore sur le choix de la date. Une théorie affirme que la date initialement choisie était le 19 avril. Cette date correspondait à l'anniversaire de l'attentat d'Oklahoma City et l'immolation des « Branch Davidians » à Waco. Les deux adolescents avaient en effet mentionnés dans leur vidéo qu'ils voulaient « faire mieux » que ces deux évènements. Cependant, en raison des retards dans la fabrication des bombes au propane et à l'acquisition des munitions, la date a été reportée au 20 avril. Cette date coïncide avec l'anniversaire d'Adolf Hitler conduisant à des spéculations selon lesquelles les deux étudiants étaient des néo-nazis

Taber, Alberta- Canada   
La fusillade de W. R. Myers High School est une tuerie scolaire qui eut lieu le 28 avril 1999 à l’école W. R. Myers, dans la ville de Taber, dans l'état d'Alberta. Un garçon de 14 ans avait visé trois élèves et tué Jason Lang. Cette fusillade se déroula huit jours après la fusillade du lycée Columbine

Fusillade de l'université Virginia Tech                                                                              
La Fusillade de l'Université Virginia Tech, qui s'est déroulée le 16 avril 2007 sur le campus de l'université Virginia Tech, à Blacksburg dans l'État de Virginie a fait trente-trois morts dont l'auteur des coups de feu.

Allemagne                                                                                                                                                
 Le 26 avril 2002, en Allemagne, 16 personnes (12 enseignants et 4 élèves) sont tuées  dans un collège par un jeune de 19 ans

Rio de Jeneiro , 7 avril 2011
Wellington Oliveira, âgé de 23 ans, s’est suicidé après avoir commis un massacre, le 7 avril, dans l'école de Rio de Janeiro, au Brésil, où il est allé durant son enfance. Des vidéos, des photos et des documents écrits laissés par l'homme qui a abattu 12 élèves d'une école publique ont été dévoilés vendredi, et l'ensemble révèle un homme en colère victime de délire, dont les messages confus ressemblent en partie à ceux laissés par l'étudiant de Virginia Tech qui a tué 32 personnes en 2007

À bientôt

JF

mardi 3 avril 2012

Symposium Apprentissage électronique Ontario

Bonsoir à tous et à toutes

Je donne une conférence portant sur la cyberintimidation demain au Symposium Apprentissage électronique Ontario au Centre des Congrès à Ottawa à 8h45. J'ai bien hâte de rencontrer tout le monde !!

jeudi 1 décembre 2011

Prévention de l'intimidation: une responsabilité commune



L’impact du silence et de l’inaction des adultes témoins qui sont responsables de veiller à la sécurité de tous et chacun est désastreux pour les victimes. Dans cette situation, les enfants souffre-douleur sont responsables de leur propre protection et s’enlisent un peu plus à chaque jour dans un désespoir lourd de conséquences, dans l’humiliation et dans la souffrance. Nous comme enseignant, nous ne sommes peut-être pas responsables de cette situation mais nous avons tous une responsabilité devant ce phénomène.

Dans un contexte scolaire, ces actes ne favorisent en rien le climat scolaire sécuritaire, ni les liens sociaux, ni la coopération et encore moins l’amitié qui sont des facteurs nécessaires à l’apprentissage. Le développement doit se faire avec le contact de l’autre. Pour se développer un individu a besoin d’un entourage sécuritaire, de personnes empathiques et de constellations de déterminants qui changent au gré des saisons de la vie.

Selon Boris Cyrulnik, le climat affectif est trop souvent oublié quand on s’intéresse au développement de l’enfant.

<< Il faut envelopper un enfant de la vie quotidienne car le climat affectif et de sécurité augmentent la production de sérotonine et de dopamine qui ont des effets sur le développement physique, psychique et sur l’apprentissage. L’enfant a besoin de protection et de figures d’attachement sécurisantes  pour assurer son développement et pour découvrir le monde des choses. Le contraire est un tapis roulant vers la dépression.>>. Cyrulnik 2008

L’école doit être consciente de l’importance de son rôle qui va au-delà de la pédagogie. L’école doit être un déterminant dans la constellation affective et dans le développement de l’enfant mais elle doit également dans des cas de blessures et de traumatismes qui soient liés à l’intimidation, être un tuteur de résilience. C’est-à-dire, de devenir un substitut de sécurité afin de permettre à des enfants blessés de se remettre sur pieds et de reprendre leur vie.

Négliger de mettre en place un climat sécuritaire à l’école qui est  nécessaire à l’apprentissage, négliger les interventions qui soient vraiment efficaces dans les cas d’intimidation place l’école dans le camp des complices et des intimidateurs.
L’ignorance et le silence encouragent ainsi l’intimidation et donne encore plus de pouvoir aux tyrans de la cour d’école.

Une autre étude très intéressante d’Éric Debarbieux (2003) montre que même si la tendance confirme l’impact des caractéristiques socio-économiques sur la violence en milieu scolaire, certaines écoles situées dans des quartiers extrêmement défavorisés  ont de meilleurs résultats en termes d’indice de climat scolaire que des écoles plus favorisées. Ces écoles ont développé une culture qui ne tolère aucune manifestation d’agressivité de la part des adultes et des élèves et ont des équipes qui travaillent dans la concertation, qui interviennent en cas de problème et réduisent ainsi la possibilité que les agresseurs développent un sentiment d’impunité qui les conduirait à intensifier leurs activités.


Et vous ? Que comptez– vous faire dans votre école ?












L'intimidation: les complications...


Le silence des enfants témoins contribue à donner le pouvoir aux agresseurs. Les témoins approuvent le choix de la victime d’une certaine manière par leur passivité, par leur silence ou bien par leur participation active, même si elle n’est qu’occasionnelle. Ils sont soulagés que ce soit quelqu’un d’autre qui soit le souffre-douleur (Connoly, J et Pelper, D.J, 1997 )

Les études indiquent qu’à la longue, les élèves qui subissent à répétitions les agressions et l’intimidation de la part de d’autres enfants sont plus à risque de souffrir de dépression et peuvent même en venir à considération le suicide comme la seule solution possible (Olafsen et Viemerö, 2000)


Des complications:


L’anxiété                                                                                                                                               
L’anxiété est un sentiment de peur qu’un individu peut ressentir  lorsqu’il fait face à un danger. Dans certains cas, ce sentiment peut être salutaire et nous sauver la vie car il active nos mécanismes de défense. Cette peur peut aussi nous aider à anticiper certains dangers ou certaines situations dangereuses. À l’extrême et dans des situations où cette peur est incontrôlée ou lorsqu’un  individu est incapable de contrôler cette émotion qui devient envahissante, elle s’appelle l’anxiété. L’anxiété peut aller de l’inquiétude jusqu’à la panique. Habituellement dans la majorité des cas d’anxiété tout revient à la normale après quelques temps. Cependant, lorsque cette situation perdure trop longtemps elle peut devenir problématique et nuire au développement de l’enfant et à son fonctionnement scolaire et social.

L’absentéisme                                                                                                                                                        Dans le même sens,  il semble qu’une victime sur cinq (Sharp et Thompson, 1992) a tendance à s’absenter pour ne pas affronter leur agresseur. D’autres études confirment davantage le phénomène, (De Rosier et al. 1994), ont évalué 3 cohortes d’élèves sur 4 ans et ont révélé que les enfants victimes d’intimidation avaient des taux d’absentéisme plus élevés que les autres et ont de moins bons résultats aux tests scolaires que les élèves qui ne sont pas rejetés, ce qui confirme ainsi les travaux de Nielson et Gerber (1979).
Ces mêmes résultats rejoignent également les conclusions sur la dépression et l’anxiété et les résultats de recherche au sujet du décrochage scolaire selon lesquels la dépression et l’anxiété est plus fréquente chez les absentéistes (Fortin et al. 2000; Choquet et Hassler, 1997; Nielsen et Gerber, 1979)

Séquelles physiques                                                                                                                                                 La violence peut aussi avoir un impact sur le physique et affecte le métabolisme et les défenses immunitaires. Les victimes mais aussi les témoins de violences peuvent souffrir d’un arrêt de croissance, et de divers symptômes tels que  vomissements, évanouissement, maux de tête, de ventre, problème de vue, insomnie (Williams et al., 1996).

Des séquelles à long terme                                                                                                                                        Les complications des troubles anxieux peuvent donner lieu au refus d’aller à l’école dans la deuxième enfance (7-12 ans) et à l’adolescence. La dépression, l’alcoolisme ou l’abus de drogues à l’adolescence constituent également des complications des différents problèmes anxieux et sont aussi souvent associés à des plaintes somatiques, aux difficultés d’attention, à l’agressivité, aux troubles de la personnalité et aux comportements antisociaux graves. (Robichaud, Maria G.R., 2003). Le fait d’être victime, agresseur ou encore témoin d’actes d’intimidation à l’école peut avoir à long terme des séquelles importantes, causer des problèmes divers et même être à l’origine de problèmes de santé 

Qui sont les cibles?

Les cibles passives:
· Les enfants gênés.
· Les enfants traumatisés.
· Les enfants physiquement faibles ou petits.

Les cibles qui provoquent:
· Les enfants qui recherchent l ’attention.
· Les enfants qui recherchent l ’excitation.
· Les enfants qui recherchent la vengeance.

Habiletés à développer
Enseigner des habiletés à la victime, comme:
· L’affirmation de soi: posture, démarche, contact visuel.
· Message en « je ».  Communication directe, honnête, respectueuse et non provocatrice.  Même si l’autre n’écoute pas, on se sent mieux.
· L’estime de soi, le doute, la peur de la critique: Louanger pour des succès et des comportements précis.
· Encourager une attitude positive et optimiste (ne pas la laisser se déprécier).
· Importance de parler
· Comment se faire des amis… entouré, on a moins de chance d’être intimidé.
· Éviter tout contact physique.
· Parler à l’intimidateur quand il n’y a pas d’auditoire.

Parfois s’affirmer n’est pas un choix sage:
· Quand il est menacé de violence physique.
· Quand il fait face à un groupe.
· Quand il ne se sent pas en sécurité.

Dans de tels cas, il vaut mieux:
· Demander l’aide d’un adulte.
· Utiliser une manœuvre de distraction.
· S’éloigner de la situation.